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Le carnet, mémoire et miroir de ma créativité

Dernière mise à jour : 2 oct.

Quand je montre mes carnets aux personnes de passage, des questions fusent : Comment l’utiliser ? Quelle destination ? Quel format choisir ? Quel papier ? A quelle fréquence écrire ? Quelle colle choisir pour les végétaux, les papiers fins, les photos ? Voilà pourquoi je choisis ce sujet en premier article de mon fil créatif. Parce que le carnet est un sujet ! 


Pourquoi suis-je carnetophile ?

Tiens ! Je vais déposer ce mot.

Oui. Pourquoi ai-je cette manie du carnet depuis mon enfance ?

Est-ce une manie ou une béquille ?

Imaginez combien j’en ai ! Vous pouvez trouver mon âge assez facilement ici. Cela fait donc plusieurs décennies de carnet : ma carnetothèque ( et celui-ci aussi ) personnelle est dense.

Le carnet a des avantages : il se glisse partout et ne s’éparpille pas en feuilles volantes, il se range et se trouve donc facilement.


Il est une mémoire de mes tentatives, de mes réflexions, de ma progression, de mes régressions. Il est le miroir de la vie que je déroule, que j’enroule. Avoir un carnet à portée de main est une facilité à déposer rapidement une idée, une to do, un dessin, une référence. J’ai des carnets par thèmes, dates, saison, destination. Aimeriez-vous avoir un seul carnet ? Moi, j’en suis incapable. 

J’ai testé le carnet unique qui reçoit tout, absolument tout, où que je sois. Je ne m’y retrouve pas du tout. J’ai l’impression de perdre mon temps à chercher où j’ai noté la phrase glanée dans une expo ou la recette reçue en sms. J’opte donc pour plusieurs carnets avec lesquels je vis plus ou moins quotidiennement, plus ou moins avec intensité, plus ou moins avec sérieux. Des carnets de plusieurs formats et plusieurs destinations.





Le carnet de déplacements

Le carnet de déplacements qui ne quitte pas mon sac. 

Il est petit et maigre, il rentre dans tous mes mini sacs. Je l’utilise pour des prises de notes rapides, par exemple quand je croise des mots dans le métro, lus ou entendus. Comme il ne quitte pas mon sac, il me sert aussi à croquer un légume chez le producteur par ex. Je me suis souvent dit que je pourrais le remplacer par la fonction note de mon téléphone. Ce que je fais aussi. Cependant pour moi rien ne remplace l’outil main et stylo et le papier. J’aime les objets. Je ne lis pas sur une liseuse mais dans l’objet livre par exemple.


Le carnet de voyage

Le carnet de voyage est le plus compliqué pour moi car il doit pouvoir accueillir une aquarelle, des fleurs à sécher, des étiquettes, comme des compte-rendus de visite de musée. Je prends beaucoup (trop) de temps pour le choisir. Pas trop grand, il doit voyager dans mon sac à dos, pas trop de pages je risque de stresser si je ne le remplis pas, un papier supportant une technique à l’eau, encre ou aquarelle. Une couverture assez rigide mais pas trop. Une vraie prise de tête pour moi. Je n’ai pas trouvé de solution ou de carnet idéal. Je recommence la quête pour chaque voyage. L’an prochain, nous partons 2 mois et 3 pays. J’ai déjà la tête comme une pastèque à ne pas pouvoir décider.

Le carnet de travail

Le carnet de travail est celui de l’atelier. Il accompagne la peinture en cours. Je note toutes les étapes quand je trouve la bonne couleur. Je le nourris de toutes mes expériences. J’essaie de m’expliquer le processus technique de ce que je fais quand cela se présente (comme pour un monotype par exemple). J’écris beaucoup, sur les émotions qui me traversent ou quelques phrases d’une lecture en cours ou des mots saisis à la radio quand je l’écoute. Il est un laboratoire pour accueillir mes expériences. ( cliquez sur l’onglet « laboratoire » pour découvrir quelques pages de mes carnets de travail ) C’est mon préféré. Je les revisite souvent. Et pour les rendre encore plus vivants, je note a posteriori les dates des expos visitées, la météo du jour, mes états d’âme avant/après. C’est un ami à qui je parle au creux de l’oreille. Quand il est terminé, je prends un plaisir fou à voyager dans toutes ces pages noircies. C’est un album de voyage. 


Le carnet de nuit

Le carnet de nuit est à mon chevet partout où je suis. Il reçoit les idées qui jaillissent et m’empêchent de me rendormir (souvent c’est une fulgurance claire qui m’offre une piste à suivre). J’y dessine au feutre noir, quand le soir, le sommeil tarde à s’inviter et que lire est trop brancher la tête. 


Le carnet créatif

Le carnet créatif ( mdr tous les autres le sont aussi ) est mon préféré parce qu’il est sans complexe. J’y dépose absolument tout ce qui me passe par la tête, sans tri, sans censure, et au final je trouve que c’est le plus joli de tous. Le plus délirant. Il me ravit et m’inspire. Depuis 2 ans, je choisis un modèle carré un peu épais et de couleur différente à chaque nouvel opus. Ce qui évite la question qui suit. C’est reposant !



carnets d'artiste


Choisir un carnet est une fête et en même temps une prise de tête. Je les regarde tous avec le coeur qui bat (j’en ai aussi beaucoup de vierges, prêts à l’emploi). Comment vais-je trouver l’élu dont j’ai besoin à ce moment là ? Et quand le carnet est trop beau, il dort souvent des années avant que je l’utilise. Sa beauté m’effraie un peu comme si je devais être à sa hauteur dans ce que je vais y déposer. 

Terminer un carnet m’amène à lui choisir un successeur. Même taille ou varier les formats ? Même couleur ou en changer ? Plus épais ou plus mince ? Et la question retourne dans sa boucle.


 Il y a aussi d’autres carnets dans ma vie : le carnet de lectures, le carnet de mots, le carnet d’idées, le carnet des pages du matin, le carnet des rêves, le carnet des citations remarquables, le carnet du défi CREANIM® , le carnet de recettes pour le sucré, pour le salé, le carnet du jardin. Ce qui irrigue tous mes carnets est la poésie qui est mon fil rouge et mon indispensable sève.


Et vous ? Qui est carnetophile ici ?

Ça me ferait vraiment plaisir de découvrir vos carnets. Vous pouvez m’envoyer vos photos par mail ou en MP sur Instagram. Ce serait joyeux et je pourrais les poster, si vous êtes ok bien sûr. Ce serait la carnetothèque des lectrices.


Je vous donne rdv le 1er novembre avec « L’audace, un pilier de ma créativité ».

 
 
 

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